Saint Pierre sur Maronne, le village endormi ...

En chemin vers Saint Pierre

                              Le plateau se termine par une coulée de lave recouverte de mousses et de lichens. Puis la route descend doucement vers la vallée de la Maronne. A gauche on laisse le village du Chassagnoux et on plonge entre les près baignés de soleil. La vallée est large, la vue lointaine. On domine les bois des Estourocs d'un coté à l'autre de la rivière que l'on ne voit pas mais que l'on devine là-bas tout au fond de la gorge profonde et boisée.
                              Passé les quelques maisons de La Chassagne, la pente se fait plus raide. A droite un chemin part vers le mystérieux château d'Alboy.
                              Dans les prairies les Salers ruminent tranquillement. Ici tout est calme et silencieux. Le creux du vallon est protégé du vent.
                              Le petit village de Laval possède quelques belles maisons, toutes profitant du soleil, le regard bienveillant posé sur les bois des Estourocs. Quelques noyers au bord de la route accueillent le visiteur de leur ombre généreuse.
                              Et puis la route s'arrête pour laisser la place à un large chemin qui descend encore, à flanc de coteau, rejoignant et longeant la lisière du bois.
                               A droite une source abondante jaillit à mi-colline, se déversant dans un grand abreuvoir. Elle devait alimenter une réserve d'eau en contrebas du chemin, aujourd'hui envahie par les herbes.
De là on aperçoit plus bas quelques murets traversant les près et, caché entre les arbres, le clocher de la chapelle, blottie au fond du vallon, gardienne du repos du village oublié.
                               A la croisée du chemin qui remonte vers Lassere une croix entourée de buis reçoit les bouquets champêtres des pèlerins ou simples randonneurs venus chercher la quiétude de ce lieu enchanteur.
La chapelle est là-bas, de l'autre coté du pré, trapue, de pur style roman, avec un petit cloché perdu dans les branches d'un chêne majestueux. Derrière elle, une forêt de buis a envahi ce qui devait être le cimetière. Le chemin se fait sentier pour continuer vers la fontaine aux sourds.
Il serpente, étroit, entre des murets. Il ne reste pratiquement rien du village de saint Pierre aujourd'hui envahi par les arbres, la mousse et le lierre.
La fontaine aux sourd coule toujours, imperturbable.



                                  Les cloches de la chapelle se taisent. Le temps n'est pas venu d'appeler les pèlerins. Et pourtant elles continuent à surveiller les Estourocs, ces bois immenses, ces déserts qui ont tant attiré les ermites. Elles se souviennent du grondement des eaux qui montait de la vallée  alors que la maronne n'était pas encore assagie par les barrages. Car là-bas, au fond des bois, coule une rivière …..


4 commentaires:

  1. Ça a l'air joli ce coin là, on irait bien s'y promener ...
    Dommage qu'il n'y ait pas la moindre précision pour localiser le secteur !

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  2. 19220 saint julien aux bois

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  3. VOIR XAINTRIE-PASSIONS SUR GOOGLE

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  4. Ado j'ai eu l'occasion avec des cousins de suivre la Maronne après le pont en direction de Saint Pierre. Quatre km environ après le pont il y avait des ruines de bâtiments en béton qui dataient probablement de l'exploitation de la carrière.
    En effet les adultes qui avaient connu la construction du barrage d'Enchanet savaient que des matériaux provenaient de ces carrières!
    Notamment toutes les pierres de granit qui ont servi à bâtir les murs de soutien des routes vers les maisons des employés, vers le barrage et pour accéder au bureau, logement vers l'usine de production d'électricité.

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